samedi 7 avril 2012

Gouvernance et éducation : air du temps

Un article m'a frappé dans mes pérégrinations sur le net; le billet de Mgr Jacques Turck "le populisme : un nationalisme d'humeur", publié dans le magazine La Vie du 06 avril 2012. Apparemment, il y a similitudes entre les situations en France comme à Madagascar...comme dans le monde d'ailleurs. 

Un passage m'a particulièrement frappé : "Le populisme surfe sur la souffrance et l’inquiétude de personnes en situation de précarité ou insécurisées pour leur avenir immédiat. A leur égard fusent des promesses dont l’énoncé laisse apparaître un grand dynamisme. Le travail de communication des leaders populistes est intense. Il s’accompagne d’une grande mise en scène qui provoque l’empathie. L’ironie utilisée dans une rhétorique outrancière donne déjà le sentiment de la victoire." Quelles similitudes !!!!

A Madagascar, les revendications corporatistes sont connues : Seces, SMM, forestiers, ... Mais à côté, les considérations intéressées à accents régionalistes entretiennent les tensions et les amertumes des "clientèles"...La pauvreté, certes installées depuis des décennies, est entretenue pour garder en laisse les "clientèles" provenant de la plèbe (la populace)... La faible allocation du budget public vers l'éducation, la volonté de s'accrocher à un système éducatif suranné, préparant ses propres enfants pour des cursus universitaires français et maintenant cette plèbe dans des connaissances mécaniques simples et binaires en sont des preuves...(les "apprentissages fondamentaux" qu"ils disent, ne formant que de nombreux "marivo salosana"...manipulables)

Par ailleurs l'entretien de visions nombrilistes ("isika gasy ihany", "isika ho'aho milay", "ze afrikana ve ?", "tsy misy irarahiana ze communauté internationale any...) fait sombrer la nation, dans l'attente de toutes opportunités de "taper sur le vahiny" (OPK, Opération sinoa...) et de se saisir de leurs biens...et dans une autre échelle, "taper sur les riches locaux" et de se saisir de leurs biens...et encore "taper sur les madio lamba eo an-tanàna et se saisir de leurs biens...

Izany ve ? Asa aloha ê ! Je pourrais avoir tort dans mes petites analyses, mais j'aimerais être convaincu par d'autres sur d'autres visions & analyses de la situation. Je suis prêt à en discuter...entre amis.

Joyeuses Pâques à toi et que la résurrection du Christ nous apporte une renaissance sinon des renaissances...

Amicalement

4 commentaires:

  1. Un post de Ariniaina "Si seulement elles étaient allées à l’école" http://ariniaina.mondoblog.org/ semble confirmer mes appréciations...A lire absolument,notamment pour la description du désarroi de la victime ainsi que la compréhension d'une situation qui relève d'une Question d'intérêt public (QIP) Ceci touche donc au premier point le pouvoir public (fanjakana)et les citoyens...

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  2. "J’ai eu une petite mésaventure jeudi 8 mars, journée de la femme. Ma sœur et moi sommes allées au marché du jeudi à Mahamasina. C’est un très grand marché tous les jeudis à cet endroit. Il est célèbre pour les friperies, le koba (une sorte de beignet de bananes et d’arachides), les « vita gasy » (produits made in Madagascar) aussi, les légumes et les volailles, enfin plein d’autres trucs qui se vendent. Alors, voilà, ma sœur et moi étions à un stand vendant des fringues pour bébés. Il y avait plein de femmes et il fallait essayer de trouver sa place, un peu comme le jour de soldes dans les pays occidentaux si je puis dire. Dans cette « bataille », j’ai réussi à m’incruster. Comme tout le monde, je regarde s’il y a des articles intéressants pour mon fils. Voilà, qu’une femme se colle à moi et en fouillant les articles, elle touche mon sac. Je bouge un peu, sans prendre la peine de regarder la dame, mais elle touche encore mon sac. Je me méfie mais elle réussit toujours à toucher mon sac. Un petit coup d’œil à mon sac, il n’est pas ouvert. Bon, c’est cool, me suis-je dit. C’est jour de marché. Tout le monde essaie de trouver sa place.


    Mon sac déchiré

    La dame a fini par partir. Comme il n’y avait rien qui aille avec mon bébé, ma sœur et moi sommes parties à quelques secondes près plus tard. En arrangeant mon sac sur mon épaule, je touche le fond. Et je cris: « Purée, elle a eu mon sac! Le fond a été déchiré à l’aide d’une lame. Une chance, la voleuse n’a rien eu. J’étais super énervée mais je ne savais même pas contre qui. La femme était déjà partie et d’ailleurs je ne l’aurai même pas reconnue." Extrait du billet de Ariniaina

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  3. c'est vrai que l'insularité nous donne des complexe de supériorité mal placé... vu le nombrilisme idiot que tu décris en haut

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    1. Merci pour tes commentaires ! Je pense que nous avons tort de nous mettre des oeillères ! D'ailleurs, les pays voisins, que nous ignorons "royalement" évoluent positivement tels l'Ile Maurice, les Seychelles...Même le Mozambique (dont les ressortissants sont méprisés par certains à Madagascar)après des années de guerre fait mieux que nous ! Il est temps de réagir !

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